Clarice Calvo-Pinsolle

Son travail explore la création d’environnements immersifs à la croisée du son, de la sculpture et de la performance. À travers des installations hybrides, elle·il agit sur les perceptions des spectateur·ices en faisant dialoguer le sensoriel et le politique, dans un va-et-vient constant entre recherche théorique et expérimentation plastique.
Inscrite dans une démarche écoféministe et nourrie par une réflexion hydroféministe, sa pratique interroge les relations entre corps, matière, mémoire et écologie. Penser avec l’eau, comme l’eau — à travers ses circulations, ses mémoires, ses puissances de soin et de connexion — devient un principe structurant. Le son et les matériaux y sont catalyseurs d’une reconfiguration de nos liens au vivant, aux éléments et à nos corps.
Inspirée par des phénomènes scientifiques, physiologiques et psychologiques, elle·il détourne et met en lumière ces dynamiques pour activer une écoute sensible. En combinant éléments organiques, technologiques et narratifs, elle·il fait émerger des paysages immersifs, des écosystèmes perceptifs où s’incarnent des relations interconnectées, affectives et politiques entre humain·es et non-humain·es.
Chaque sculpture ou objet est pensé pour sa qualité acoustique et sa présence physique dans l’espace, permettant d’explorer les liens entre exposition, mouvement du public et sensation tactile. Les installations s’adaptent aux lieux qui les accueillent, en travaillant avec leurs paramètres — acoustique, température, lumière, circulation — et deviennent des relais sensoriels invitant à écouter autrement : avec tout le corps, dans un rapport fluide et poreux.